Sport et maternité : les pistes pour accompagner les sportives

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a dévoilé des mesures en faveur de la parentalité, et notamment la maternité des sportives, lors du 6e atelier de travail d’Impulsion Politique et de Coordination stratégique (6/3/2023). Une annonce qui intervient quelques semaines après le scandale provoqué par l’éviction de la navigatrice Clarisse Crémer par Banque Populaire pour le Vendée Globe 2024. 

« Proposer des solutions permettant une meilleure intégration de la maternité et de la parentalité ». La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a annoncé un ensemble de mesures pour protéger les sportifs qui deviennent parents (6/3/2023).

Les pistes pour soutenir les sportives à la maternité

Parmi les pistes proposées par le gouvernement : l’intégration du « critère de parentalité » dans les critères d’aide de l’Agence nationale du sport (ANS). L’inscription sur liste de 1 à 2 ans pour les sportifs de haut niveau en cas de maternité est également sur la table. Mais aussi le renforcement des garanties en cas d’impact sur les performances et les classements. La maternité sera obligatoirement intégrée dans les projets de performances fédéraux et les conventions d’accompagnement adaptées. La ministre ajoute la mise en place d’une cellule opérationnelle transversale aux fédérations. 

Les suites de la polémique Clarisse Crémer 

« L’actualité récente a montré que les compétitions et règlements sportifs ne prenaient pas encore assez bien en compte les enjeux liés à la maternité, alors même que 25% des SHN et des sportives professionnelles sont ou se sentent concernées par cet enjeu », a notamment pointé la ministre. Une référence à peine voilée au cas Clarisse Crémer. La navigatrice avait été évincée par Banque Populaire pour le Vendée Globe 2024. La raison : la skippeuse ne serait pas en mesure de se qualifier. Le sous-entendu : sa maternité. La décision avait provoqué un scandale dans le monde de la voile. 

Le président du Conseil départemental de la Vendée – mais aussi du Vendée Globe – Alain Leboeuf a annoncé que la grossesse serait intégrée au règlement pour « ne plus que les skippeuses soient otages du sponsor ». « A aucun moment, une grossesse ne devrait être une raison de compromettre une carrière sportive ! », a renchéri Amélie Oudéa-Castéra. 

Les sportives plus touchées par les difficultés liées à la parentalité

De nombreuses personnalités sportives étaient présentes lors de ces annonces. « C’est plus simple quand on est numéro un de son sport, a par exemple rappelé l’escrimeuse Astrid Guyard. Qu’est-ce qu’il en est des remplaçantes ? Trop souvent pour elles, le choix de la maternité, c’est une prise de risque ». Ce qui explique, selon la sportive actuellement enceinte, qu’elles « renoncent » ou « repoussent ». 

Ces annonces représentent une étape importante dans la lutte pour l’égalité des sexes dans le sport. Les femmes sont effectivement plus touchées par les difficultés liées à la parentalité. Ces mesures doivent leur permettra de poursuivre leur carrière sportive tout en ayant des enfants. Une étape importante vers une plus grande égalité dans le sport.

Les Sportonautes reviendra sur les mesures du gouvernement en faveur du sport féminin. Donnez-nous votre avis sur ces mesures. Seront-elles suffisantes pour une meilleure prise en compte des sportives à la maternité ?