Journée internationale du sport féminin : des progrès mais…

Le sport féminin à l'honneur

Journée internationale du sport féminin : des progrès mais…

A l’occasion de la Journée internationale du sport féminin (24/1/2023), de nombreuses voix s’élèvent pour demander une meilleure prise en compte et une plus grande médiatisation des sportives. Sur Les Sportonautes, le sport féminin est régulièrement à l’affiche. 

Laetitia Blot, Claire Bové, Camille Hermay ou encore Lucie Vinot… Sur Les Sportonautes, vous avez pu découvrir ces sportives de talent au parcours inspirant. Des sportives qui mériteraient sans aucun doute une place dans tous les médias sportifs français. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. 

« Le sport féminin, il faudrait en parler 365 jours par an »

C’est tout le sens de la Journée internationale du sport féminin célébrée en ce mardi 24 janvier 2023. Créée à la suite d’une réflexion autour de la sous-médiatisation du sport féminin en 2014, cette journée est l’occasion de mettre en lumière ces femmes de l’ombre qui devraient être sous la lumière. 

« C’est une manière de dire qu’il n’y a encore pas suffisamment de médiatisation du sport féminin en général puisqu’on stigmatise sur une journée alors qu’il faudrait en parler 365 jours par an, estime même Marie-Françoise Potereau ancienne cycliste de haut niveau et vice-présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) sur franceinfo. C’est déjà mieux d’en parler au moins une journée et faire prendre conscience à l’ensemble du monde qu’il est important de s’intéresser à la moitié de la population ». 

Preuve d’une véritable demande ? La veille, le Think tank Sport et Citoyenneté – dont vous pouvez découvrir les travaux sur Les Sportonautes – a coorganisé un colloque sur les enjeux actuels du sport au féminin, à Nantes. Un événement d’ailleurs très suivi où la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera était présente. « On a besoin de rôles modèles qui montrent aux filles qu’elles peuvent aller loin et qu’elles peuvent s’exprimer par le sport », a déclaré la ministre. 

Un retard encore conséquent mais des progrès indéniables

Dernièrement, une étude réalisée sur un panel de 1100 Français par Two Circles et Sporsora a révélé plusieurs données intéressantes sur le sport féminin (septembre 2021). Selon cette étude, « le sport masculin de haut niveau générera en France 1,96 milliard d’euros en 2021, soit six fois le montant généré par le sport féminin de haut niveau (293 millions d’euros) ». Si l’augmentation des revenus du sport féminin est constante, le retard est important.

DÉVELOPPEMENT DU SPORT FÉMININ EN
FRANCE : ANALYSE ET STRATÉGIE par Two Circles et Sporsora

Toutefois, l’espoir de voir le sport féminin combler le fossé est réel. En 2020, les sports féminins représentaient 18 % des sports diffusés à la télévision, contre 7 % en 2014. Aurélie Bresson, fondatrice du magazine pionnier Les Sportives, nuance dans une interview accordée au Berry Républicain : « J’ai l’impression parfois que l’on régresse en médiatisation audiovisuelle. Mais il y a parallèlement des initiatives sur les réseaux sociaux. Des sportives elles-mêmes se mettent à créer leur propre média, produisent de plus en plus de contenus. Elles deviennent des influenceuses… C’est une fenêtre de visibilité incroyable. Les records d’audience lors de matches des équipes nationales de rugby ou de foot ne sont pas suffisants. Il faut créer une récurrence. C’est par la récurrence que le sport féminin s’installera pleinement sur la durée. »

L’arrivée des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 semble, en tout cas, être une fenêtre grande ouverte pour la valorisation du sport féminin. Ainsi, de nombreuses grandes marques, comme Décathlon ou la SNCF, n’hésitent pas à mettre en avant les sportives de haut-niveau. S’il reste encore beaucoup à faire, le progrès du sport féminin au sein de la société est indéniable. Et c’est tant mieux ! 

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