Dopage : les sports les plus touchés

Une médaille d'or avec une seringue et des médicaments sur l'herbe.

Dopage : les sports les plus touchés

L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a révélé dans son rapport annuel 2022 avoir battu son record de prélèvements. Le MMA, le rugby et le cyclisme sont les disciplines les plus touchées.

Voilà un podium où la Marseillaise ne résonnera pas. L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a révélé dans son rapport annuel 2022 n’avoir jamais recueilli autant d’échantillons depuis sa création. Et les résultats ont permis de déduire un classement des pratiques les plus touchées par le dopage. Parmi elles, le MMA, le rugby et le cyclisme. 

Un record de prélèvements 

Selon l’AFLD, pas moins de 10 212 prélèvements ont été réalisés en 2022. Ces contrôles « n’obéissent plus à une démarche aléatoire mais sont désormais fondés dans leur totalité sur des critères spécifiques aux disciplines, aux sports et aux performances des sportifs », précise l’agence. Un élargissement des règles de localisation a permis « de faciliter les contrôles inopinés ». 53% des contrôles ont été effectués en dehors des compétitions. Les sportifs de niveau national et international ont concerné 76% des tests. Par ailleurs, « plus de 80 dossiers ont été traités en 2022 dont près de 60 ont donné lieu à sanctions ».

MMA, rugby et cyclisme parmi les plus contrôlés… et touchés

Parmi les sports les plus sujets au dopage figure le MMA. Et pour cause, ils sont davantage contrôlés que d’autres disciplines. « Les combattants de MMA ont d’ailleurs été intégrés dans le groupe cible pour être davantage contrôlés », a précisé Jérémy Roubin, secrétaire général de l’AFLD. Sur 115 tests réalisés, 10 se sont révélés anormaux. 

Beaucoup d’indicateurs sont en faveur d’un renforcement des contrôles dans le rugby à XV.

Jérémy Roubin, secrétaire général de l’AFLD

Le rugby à XV, « discipline la plus contrôlée, en volume » est « à risques ». La discipline prend la deuxième place de ce triste podium. 1954 prélèvements ont visé des joueurs de XV et de 7. 356 concernent le XIII. 13 sortent du cadre. Pour Jérémy Roubin, « beaucoup d’indicateurs sont en faveur d’un renforcement des contrôles dans le rugby à XV. Dans le rugby à XIII, il y a un nombre de tests positifs anormalement élevé par rapport au nombre de contrôles. » 

Longtemps considéré comme le mauvais élève dans la lutte contre le dopage, le cyclisme complète le trio avec 984 tests, dont 10 résultats anormaux. Le football et l’athlétisme suivent derrière avec respectivement 6 résultats anormaux sur 1418 contrôles et 5 sur 1023. Les pratiquants en handisport ont fait l’objet de 230 contrôles. 72 résultats d’analyses sont anormaux, soit 0,71%. 

Les anabolisants, substances dopantes les plus utilisées

Parmi les substances les plus utilisées, on trouve les anabolisants (31%), les stimulants (19%) et les diurétiques et agents masquants (11%). Le secrétaire général de l’AFLD ajoute que « le dopage accidentel est une grande tendance : un sportif a recours à un complément alimentaire, il ne fait aucune recherche sur sa composition et se retrouve positif, souvent aux agents anabolisants. C’est un des pièges identifiés pendant l’année. » Ainsi, le « thé minceur, avec trois affaires liées à ce produit, semble inoffensif ». Mais il fait partie des nouvelles pratiques à bannir. 

Pour ce qui est des sanctions, « la suspension peut monter jusqu’à quatre ans, même si c’est un complément alimentaire. Ce n’est pas anodin ». Quant à « la prise de produits anabolisants à la suite de blessure, c’est une autre tendance ». 

À près d’un an de l’ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’Agence « a engagé depuis de nombreux mois la mise en place d’un programme antidopage complet et robuste centré sur la future délégation française et ses encadrants, en application des grands axes de son plan stratégique 2022-2024 ». 

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