Sport amateur : ces croyances à bannir de son esprit

Deux sportifs en pleine séance

Sport amateur : ces croyances à bannir de son esprit

Financier, moral ou encore juridique, la différence entre sportifs amateurs et professionnels peut se trancher de diverses manières. Dans les faits, la frontière se fait plus fine. Les Sportonautes vous aident à démêler le vrai du faux… voire du très faux !

Cher amateur, qui es-tu ? La question anime quantité de débats depuis des décennies. Un brouillard qui persiste de nos jours, la faute à des définitions toutes aussi floues les unes que les autres.

Prenons le Centre national de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL). L’amateurisme « est le caractère du sport pratiqué par l’amateur, sans rémunération ». Une décision assise par ce texte des « Journaux Sportifs » (1936) pour qui « les joueurs non rétribués pratiquent l’amateurismeet sont seuls admis aux Jeux Olympiques pour le tennis comme pour les autres sports ». Mais encore ?

Pour le site Legavox, le sportif amateur « ne vit pas l’activité sportive comme une profession, il bénéficie d’un statut sportif spécifique, distinct de celui qui s’applique au professionnel ». Un « statut juridique du sportif » uniquement « déterminé par les conditions réelles d’exercice de son activité ». 

A contrario, le sportif professionnel est « un compétiteur de haut niveau qui consacre une large partie de son temps à la pratique d’une discipline sportive (entraînement, soins, compétition, matchs…) ».

Ces définitions ont beau se compléter, elles ne correspondent pas tout à fait à la réalité du terrain. La distinction entre l’amateur et le professionnel s’est effilée avec le temps au même rythme que les croyances. Voici 5 caractéristiques (trop) souvent admises sur ces sportifs qui peuvent se révéler… fausses !

Un sportif amateur n’est pas un sportif de haut niveau 

C’est l’un des amalgames les plus courants quand on parle des sportifs et sportives amateurs. Si un professionnel fréquente, par définition, le haut-niveau, il peut tout à fait en être de même pour les amateurs. Rappelons que les participants aux Jeux Olympiques sont majoritairement issus de l’amateurisme. Les médailles aussi… 

Un sportif amateur n’est pas payé 

Pas toujours vrai. Il arrive que des sportifs amateurs soient rémunérés et même salariés d’un club ! Il faudra dans ce cas que les 3 éléments constitutifs du contrat de travail – la rémunération, la prestation de travail et le lien de subordination – soient réunis. Le site « Village de la justice » rappelle qu’il ne « faut pas confondre les notions de sportif salariés et sportif professionnel, la qualification de sportif professionnel dépendant uniquement de la catégorie dans laquelle évolue le joueur ».

Il pratique son sport « par passion » 

Plusieurs conventions collectives avancent que le sportif amateur exerce son activité par « passion » au contraire du professionnel qui l’exerce à titre de « profession ». Une distinction que fait par exemple la Fédération française de football pour qui le joueur amateur n’a pas fait « du football sa profession ». Si l’on sort de cette rhétorique paresseuse, on notera que bon nombre de sportives et sportifs, bien qu’amateurs, ont d’autres motivations que la passion, concept aussi trouble que l’eau de la piscine olympique de Rio. D’ailleurs, certains pratiquants avouent ne pas aimer leur sport et lui préférer la compétition ou l’effort.

Le but du sportif amateur ? Devenir professionnel !

Il est commun que des sportives et sportifs s’arrachent dans le seul but de devenir professionnel, notamment dans les sports collectifs. Mais ce n’est pas une règle, loin de là ! Beaucoup d’amateurs se plaisent avec ce statut. D’autres exercent des disciplines qui n’offrent pas la possibilité d’être professionnel. La professionnalisation n‘est de ce fait ni le graal, ni la ligne d’arrivée. 

Un sportif amateur doit tout payer de sa poche 

Il est vrai que les sportives et sportifs amateurs font face à beaucoup plus d’obstacles que leurs homologues professionnels quand il s’agit d’argent. Être pro, c’est l’assurance de toucher son « oseille » à la fin du mois. Pour autant, un amateur n’est pas condamné à être une vache à lait. Les Sportonautes traiteront très prochainement des nombreuses possibilités qu’offrent le sponsoring et égrèneront le conseils pour le démarchage, la préparation de dossier et l’entretien avec un éventuel sponsor. Sky is your limit. 

Et toi, quelle est ta définition d’un sportif ou d’une sportive amateur ? Propose ta réponse en commentaires ou sur Instagram @lessportonautes. 

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