Tennis : Pauline Payet, la joueuse qui coache sur les réseaux

Pauline Payet

Tennis : Pauline Payet, la joueuse qui coache sur les réseaux

La joueuse de tennis Pauline Payet distille ses conseils sur les réseaux sociaux et sur les courts./©Claude Cabit

À 29 ans, Pauline Payet cumule les casquettes de joueuse et de coach de tennis tout en distillant des conseils sur les réseaux sociaux. L’ex-577e mondiale s’amuse et embarque de nombreuses femmes dans son aventure. 

Le tennis est l’un des sports les plus difficiles à gérer mentalement. Les carrières sont rythmées par des hauts et des (très) bas. Face à la dureté de ce monde éprouvant, les abandons sont fréquents.

Une joueuse de tennis multi-casquettes

Alors quand une joueuse prend la parole sur les réseaux sociaux pour accompagner et conseiller ses consœurs, c’est forcément un bol d’air frais. Cette joueuse, c’est Pauline Payet. À 29 ans, la Réunionnaise cartonne grâce à ses astuces tennistiques en vidéos. Suivie par plus de 8200 abonnés sur Instagram, plus de 1000 personnes sur Youtube et 4200 sur TikTok, elle détonne. « J’ai toujours aimé transmettre, donner des conseils, explique-t-elle sur Les Sportonautes. J’ai noté qu’aucune joueuse ne le faisait sur les réseaux. Et comme j’ai toujours eu ce côté entrepreneuriat, je me suis lancée. J’étais terrorisée au début car je suis de nature timide. Mais j’ai reçu d’excellents retours. Et aujourd’hui, ça me complète ». 

Ses conseils sont d’autant plus avisés que Pauline a vécu de véritables montagnes russes émotionnelles tout au long de sa carrière. Après avoir arrêté la natation à cause de problèmes au tympan, elle foule les courts de tennis dès l’âge de 8 ans. « Dès la 1ère frappe, la sensation était incroyable, sourit-elle. J’avais déjà des facilités ». C’est au TCM Tampon qu’elle frappe ses premières balles et qu’elle étrenne son talent. Des progrès qui la poussent à rejoindre la métropole à l’âge de 13 ans. Des Hauts-de-Nîmes (30) au Pôle Espoirs de Poitiers (86), Pauline fait son trou. « J’étais bien préparée, se souvient-elle. Il y avait bien entendu le stress avant chaque compétition. Mais je savais que j’avais les capacités. J’étais dans les 10 meilleures ».

Une carrière éprouvante et source d’inspiration

Mais le mal du pays la rattrape à l’adolescence. « La famille était loin, l’hiver était froid, les entraînements prenaient tout mon temps sans parler d’un encadrement pas top… J’avais besoin de rentrer ». Un court interlude sur son île natale avant de reprendre sa carrière en route. Après son expérience poitevine, un moment très compliqué avec un coach qui la délaissait à Bry-sur-Marne (94) et l’espoir qui renaît à Bois-d’Arcy (78).

Si je peux aider à pousser le tennis féminin, à faire tomber certaines barrières mentales… J’aurais réussi mon pari.

Pauline Payet

« À 16 ans, je tire le signal d’alarme, évoque la tenniswoman. À Bois-d’Arcy, je tombe sur un coach qui croit en moi. Je décolle, je prends mes premiers points en WTA. C’est là que la Fédération vient me chercher. À l’époque, je ne réfléchis pas, j’y fonce ». Si elle était dans une phase ascendante à son entrée dans le Centre national d’entraînement (CNE), la joueuse réunionnaise va vite déchanter. « Mon style de jeu est atypique, détaille-t-elle. Je sens le jeu, je varie beaucoup. Ça faisait ma force. Là-bas, on a voulu tout révolutionner, me mettre dans un moule. Et là, je passe de la 590e place à être non classée. Je ne gagne plus rien, je n’avais plus envie, plus d’identité de jeu. C’était un fardeau ».

Le coaching, pari réussi pour Pauline Payet

Force de caractère et capacité incroyable de rebond font toutefois la grande force de Pauline Payet. La jeune femme retourne dans les Yvelines et remonte la pente. Faute de finances suffisantes, elle se cantonne à une douzaine de tournois par saison. Mais elle les négocie bien puisqu’elle atteint son meilleur classement (577e mondiale). En outre, parallèlement à sa carrière de joueuse, Pauline ajoute une autre corde à sa raquette : le coaching. Diplômes en poche, elle s’attelle à façonner les talents de demain sur le terrain… et sur les réseaux.

« J’ai pris tout cela comme un challenge, savoure-t-elle. Je suis sortie de ma zone de confort. Et si je peux aider à pousser le tennis féminin, à faire tomber certaines barrières mentales… J’aurais réussi mon pari ».

Sur les réseaux, Pauline Payet ne s’interdit rien. Elle traite avec une authenticité déconcertante de techniques de jeu, de stratégie, de mental… Un service gagnant salutaire dans un sport si éprouvant.

Vous pouvez retrouver les conseils avisés de Pauline Payet sur son site, Instagram, TikTok et Youtube

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